JPC 2019 ORLEANS

Jeudi 21 mars 2019 : IUT Chimie – 16 rue d’Issoudun , 45000 Orléans

Conférence C01 : Frôler le Soleil avec la mission Parker Solar Probe – Thierry DUDOK DE WIT – Enseignant chercheur – Laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement et de l’Espace (LPC2E)
Parker Solar Probe est une mission de la NASA qui vise à réaliser un rêve ancien : pénétrer pour la première fois dans l’atmosphère d’une étoile. Lancé en août 2018, le satellite ira frôler le Soleil à 25 reprises. Cette mission à haut risque traversera des régions où les températures sont dantesques, avoisinant le million de degrés. Son objectif est de répondre à une des grandes questions de la physique contemporaine : pourquoi l’atmosphère des étoiles est-elle plus chaude que leur surface ?

Parker Solar Probe emporte un capteur de champ magnétique réalisé par le LPC2E, à Orléans. Je vous présenterai l’épopée de ce superbe projet auquel ont contribué de nombreux corps de métiers, avec les différentes étapes de la gestation du projet à son lancement, et aujourd’hui ses tout premiers résultats scientifiques.

Conférence C02 : La chimie du végétal en cosmétique – Emilie DESTANDAU – Maitre de conférences – Université d’Orléans
Afin de répondre aux exigences des consommateurs qui se tournent de plus en plus vers le naturel, les plantes deviennent des ingrédients indispensables de la composition des produits cosmétiques. Elles apportent ainsi aux produits une image de sécurité, de bien-être, d’efficacité et parfois aussi d’évasion, de rareté ou de luxe qui attire le consommateur. Bien que souvent utilisée par le marketing pour cette image, l’incorporation d’un ou de plusieurs extraits de plantes dans un produit nécessite un long développement qui peut prendre plusieurs années et qui passe par des étapes de sélection de la matière végétale, d’extraction, de caractérisation des molécules, d’évaluation des activités biologiques et de non toxicité, de formulation et de réglementation avant la mise sur le marché. C’est ainsi que la chimie du végétal axée sur le choix du végétal, le développement de procédés d’extraction, l’identification des molécules actives permet le développement de nouveaux produits à la fois plus efficaces et plus éco-responsables.

Ateliers ou visites : 

A01 : les briques élémentaires de la classification – Laurent GAUTHIER 
Tout comme le célèbre « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » du traité élémentaire de chimie de Lavoisier trouve un écho dans les écrits antiques d’Anaxagore, les processus chimiques d’aujourd’hui puisent leurs substrats matériels et énergétiques dans des structures passées. En effet, pour qu’il y ait transformation chimique, il faut des réactifs, amenés à disparaître dans divers processus : dégradation d’une biomolécule, dépolymérisation d’un plastique, réduction d’un oxyde métallique, etc. Au niveau intime de ces transformations, les éléments chimiques sont, en quelque sorte, les briques élémentaires du grand jeu de construction de la nature et des activités humaines et, de toute époque, la chimie a résidé dans les changements de relations entre ces éléments. Seulement, aujourd’hui, cette belle description ne peut plus être prise hors contexte. Notre civilisation fait face à de titanesques défis, liés à l’augmentation drastique de notre soif de commodités (sources d’énergie, métaux, agroressources). Ainsi, avec des ressources exploitées à un rythme sans précédent, nos industries rencontrent des difficultés croissantes d’approvisionnement en matières premières. L’amélioration des moyens d’extraction de ces matières premières est un enjeu, mais aussi le recyclage car au fur et à mesure que nos activités consomment des ressources, nos déchets s’enrichissent en éléments chimiques parfois stratégiques… De nombreuses questions se posent, des questions au centre de la notion même de développement durable, car beaucoup d’espoirs se fondent sur les transitions écologique et numérique qui sont in fine consommatrices de ressources précieuses et très particulières. À l’occasion de l’année internationale du tableau périodique des éléments chimiques, cet atelier propose d’explorer sous différents angles la quête de ces « briques élémentaires » dont nous avons tant besoin. Après avoir pris du recul historique sur le tableau périodique des éléments, nous puiserons dans les récits des découvertes de ces éléments pour voir comment donner un sens élargi à l’enseignement de la nature élémentaire de la matière. Les enjeux sociétaux de la chimie sont des mines pédagogiques mais des mines dont les méandres sont complexes, transversaux et sujets à débat. Nous explorerons comment la passerelle des éléments chimiques permet de naturellement donner du sens à l’enseignement de ce type de sujet et comment élaborer des scénarios pédagogiques innovants en offrant un renouveau à des activités que vous utilisez peut-être déjà.
A02 : Réduction d’un carbonyle : hydrure ou carottes rappées ? Pascal BOUYSSOU
La réduction d’un groupement carbonyle est une étape de synthèse couramment utilisée par le chimiste organicien, le plus souvent réalisée avec des donneurs d’hydrures (NaBH4, par exemple) elle peut être également faite par des agents biologiques.

Cet atelier vous mettra en situation pour réaliser un TP de chimie organique. On va vous proposer de comparer les deux voies de synthèse et d’échanger sur les avantages et les inconvénients des deux méthodes.

A03 : Le microcontroleur Arduino – Tony BOIVIN & Alaric BRISSON
Le terme microcontrôleur apparait dans tous les nouveaux programmes de sciences-physiques : celui de seconde, dans l’option Science et laboratoire, dans l’enseignement scientifique de 1ère puis en spécialité de 1ère .

Un microcontrôleur est un circuit intégré qui rassemble les éléments essentiels d’un ordinateur : un processeur, de la mémoire (morte et vive et une interface d’entrées- sorties).

La carte Arduino possède un port usb qui permet de communiquer avec un ordinateur. Cette liaison permet ainsi de dialoguer avec les entrées-sorties de la carte avec un langage de programmation dédié.
Le microcontrôleur peut être programmé pour analyser et produire des signaux électriques qui vont alimenter des circuits électroniques constitués de DEL, de résistances, des petits moteurs ou de nombreux capteurs (accéléromètres, température, pression atmosphérique, luminosité…). Les sorties sont contrôlées par la carte, elles permettent de déclencher des actions comme allumer ou éteindre une DEL, un moteur… Les entrées sont lues par le microcontrôleur, ce qui permet de connaitre l’état du système (capteurs de température, de pression…) auquel il est relié.

Cet atelier s’adresse aux enseignants de sciences-physiques qui débutent dans l’usage des microcontrôleurs, il nécessite donc aucun prérequis. Après avoir décrit la carte Arduino, des petits circuits électroniques constitués de DEL et de résistances seront réalisés permettant de comprendre la communication avec la carte.

A04 : Regards croisés sur les neurosciences – Agnès ROUZAIRE (PC) & Noëllie CATALINO (SVT)
Nous sommes entourés de croyances, en particulier concernant le fonctionnement de notre mémoire. En partant du fonctionnement biologique du cerveau, nous essaierons, au cours de cet atelier, de faire tomber certains neuromythes à travers les regards croisés d’enseignants de SVT et de Physique Chimie. Puis, nous envisagerons quelques leviers et/ou dispositifs pédagogiques (tels que l’autopositionnement ou des cartes de mémorisation) qui peuvent être propices à l’apprentissage et permettre à nos élèves d’exploiter au mieux leur mémoire.
A05 : Cristallographie – Florent PANNETIER & Philippe CHEVALLIER
L’étude de la cristallographie apparait dans le projet de programme d’enseignement scientifique en première générale.

Cet atelier sera l’occasion d’échanger autour de ce thème. Les animateurs proposeront des pistes de réflexion pour la mise en place de cet enseignement : objectifs pédagogiques, références utilisables, déroulement d’une séquence, …

A06 : Des outils facilitateurs pour la classe inversée – Denis PUIROUX & Thierry GUQUET
Denis Puiroux et Thierry Guquet, tous deux professeurs de physique-chimie en collège, ont choisi d’utiliser le dispositif pédagogique de la classe inversée dans leurs classes.

Au travers d’un retour d’expérience, évoquant les écueils rencontrés comme les satisfactions, ils proposent de mettre en lumière les outils, numériques ou non, qui leurs permettent de faciliter la mise en place de leur classe inversée.

V01 : Orrion Chemicals Orgaform
V02 : Shiseido